« Regrouper les forces existantes dans le domaine des troubles concomitants, tant sur le plan médical que psychosocial, pour améliorer véritablement l’intégration des soins et des services destinés à cette clientèle », c’est en ces termes que le Dr Didier Jutras-Aswad a ouvert la première activité scientifique du Centre d’expertise et de collaboration en troubles concomitants (CECTC) du RUISSS de l’UdeM, le 28 novembre dernier.
Près de 200 participants se sont réunis au Centre de recherche du CHUM pour entendre une brochette de conférenciers présenter les plus récents modèles d’organisation intégrée en santé mentale et dépendance, de même que des expériences concrètes de services mis en place au Québec. En après-midi, un panel représentant des cliniciens et des gestionnaires a discuté avec les participants des enjeux relatifs à l’intégration et des pistes de solutions à envisager. Qu’on œuvre dans le réseau public ou dans le milieu communautaire, force est d’admettre que la prévalence des troubles concomitants et la complexité des besoins de cette clientèle rendent la collaboration entre les intervenants, mais aussi entre les services et les organisations, plus que jamais indispensable.
Les participants ont souligné comment la réorganisation du réseau en 2015 avait apporté son lot de difficultés, mais aussi comment elle fournissait un contexte favorable à l’intégration en réunissant les services de santé mentale et de dépendance pour la première fois sous une même direction. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de multiplication des besoins chez les clientèles complexes, se ressourcer, se concerter, se réseauter pour mieux soigner est perçu comme une voie essentielle à suivre.
Le CECTC en a fait son leitmotiv et il soutient par différents services, dont cette journée scientifique annuelle, les professionnels, les équipes et les établissements qui s’inscrivent dans le mouvement.